Fertilité et plongées
profondes
Impact
d'une saturation forte et prolongée sur la qualité du sperme.
par R. J. Aitken, D.
Buckingham, D. Richardson, J. C. Gardiner et D. S. Irvine
L'expérience de plongée
'Aurora' a permis de mesurer l'impact des conditions hyperbares
extrêmes sur la fertilité du mâle. La plongée a duré 33 jours
pendant lesquels les plongeurs ont été exposés à une pression
maximale de 4.6 Méga Pascals (45,4 atm.) pendant 7 jours. Des
échantillons de sperme ont été obtenus à J-4 (témoins), J27, J34,
J82 et J263. J0 étant le le début de la plongée. Une décroissance
dramatique de la qualité des spermatozoïdes est observée en relation
avec la plongée. A J82, la fertilité potentielle des plongeurs était
réellement compromise (sperme avec très peu de spermatozoïdes, et
spermatozoïdes très peu mobiles). Cette étude démontre pour la
première fois que des conditions hyperbares sévères associées à une
saturation profonde ont un effet marqué sur la reproduction du mâle.
Traduit de: International
Journal of Andrology (2000) 23 (2), 116-120 (résumé
de l'article original en anglais)
Notes de l'amiral:
Pour rappel, il faut 76
jours pour fabriquer un spermatozoïde chez l'homme. La décroissance de
qualité à 82 jours concerne donc les cellules qui ont commencé à de
différencier au cours de la plongée (la
différenciation des spermatozoïdes).
L'article scientifique
ci-dessus concerne les plongeurs professionnels. Trois plongeurs
seulement se sont prêtés à l'expérience, ce qui est peu. Il n'est
pas habituels que les plongeurs amateurs soient placés dans des
conditions aussi extrêmes (-450 m pendant une semaine + trois semaines
de décompression sous hélium-oxygène). Il ne faut donc pas
généraliser. |